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Maintenant Que Les Flammes Sont Partout

by Chaviré

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1.
Il y a un devenir, qui demeure en chaque chose et pas une ligne de notre prose dans leurs livres. Une rupture qu'on désire, une question qu'on repose selon nos mots, en toute chose nous délivre. Nos histoires singulières, sont encore à écrire. Repartir de soi, pour mieux s'abandonner, une façon de se répéter « ne crois pas avoir de droits ». Plus de norme, plus de loi, pas de justice à retrouver ; un chemin à dessiner, une éthique de la joie. « Mais qu'est-ce que ça veut dire, ces distances indivisibles qui se modifient sans cesse » ? Il n'y a pas de monde à sauver, mais des mondes à construire, des fragments à trouver.
2.
Alice, 1977 02:14
Il y a la pureté étouffante qui se garde de toucher quoi que ce soit, celle qui fait triompher la posture, sur chaque geste, sur chaque mouvement. « Le pouvoir n'est pas seulement là où se prennent des décisions horribles, mais partout où le discours enlève le corps, la rage, le hurlement, le geste de vivre ». Mais comment vivre ? Car ce qu'il nous faut à présent c'est un nouvel imaginaire, pour esquiver les pièges de notre temps, capable de passer au travers. Il n'y a pas de pureté de quoi que ce soit, pour nous qui ne jouons que de malchance, il y a l'amour, les corps qui dansent, une manière d'être au monde et à soi.
3.
K. & K. 03:43
Il y a ce qu'on a cru être vrai, le « MOI », le « JE », ces tristes fictions, des promesses de vies augmentées, d'accomplissement individuel, que l'on passe son temps à chercher là où partout nous sommes seuls, parce que nulle part de toute façon. Il n'y a rien de plus détestable que ce qui persiste par la force de l'habitude. « Et si, quant à moi, ma nature se délivre de sa coutumière imperfection, Si le sang se délivre de sa coutumière imperfection d'antan : Alors, assurément, cela ne provient pas de toutes les choses mauvaises, Mais de ce que mon sang, ma chair, de natures imparfaites, Se secouent et rejettent loin d'eux leur imperfection. Pour celui dont la face n'est divisé d'aucun signe, Tu les prononceras en abondance, les paroles, Pour tous les destinés à la terre indestructible, À la terre éternelle que nulle petitesse n'altère. Toi, Vous ! »
4.
Parrêsia 03:09
Il y a ce que nous ont appris les faussaires, dans la résonance, dans l'écho, dans la surenchère. « Tant va la croyance à la vie, à ce que la vie a de plus précaire, la vie réelle s'entend, qu'à la fin cette croyance se perd ». Apprendre à dessiner les flammes qui ornent les lignes de crêtes, sur lesquelles dansent évidemment ceux pour qui la vie est une fête. Séchées les larmes, hauts les cœurs, de ceux qui habitent en poètes ! « Bâtir. Habiter. Penser. », voilà l'esquisse d'une vérité, une ligne fabuleuse à dessiner puisque l'époque demande des vérités.
5.
Parades 03:15
Il y a ce nombre incalculable, de batailles menées en secret pour nous décoller à notre ombre. Il y a ces mondes impénétrables, sensibles et croissants dans nos ventres, quand le « NOUS » remplace le « ON ». Vous nous avez fait en nous sachant malheureux et vous voudriez que nous le soyons aussi, qu'à notre tour nous portions les larmes que vous n'avez pas réussi à sécher. Car au fond vous saviez qu'il n'y a ici ni printemps, ni été, ni lendemains enchantés. Des parades pour percer la nuit, des balades pour crever l'ennui. Il y a là une guerre, diffuse mais palpable, un procès de civilisation, de pacification vulgaire. « Eh bien la guerre ! », la seule valable, une vérité invincible. Tu n'habiteras nulle part, il n'y a nulle part où habiter, maintenant que les flammes sont partout.
6.
Il y a au départ ce mensonge, que l'on a trop souvent entendu, dont nous nous sommes défendu et que nous avons pourtant étonnement fait nôtre : « On ne peut plus rien faire à présent, tout est déjà perdu, qu'y a-t-il à attendre maintenant » ? Tout justement, nous ne sommes plus jamais tout à fait seul, vraiment. Voilà peut-être même le secret des vivants, ceux qui vibrent, qui sentent, sont traversés par les vents. C'est marre du noir, des chants inconsolables qui crient au désespoir, qui glacent et paralysent. Il faut des mots qui disent notre joie imbattable, celle qui fait lâcher prise et brûle dans nos regards. « Qu'importe où nous allons, honnêtement. Je ne le cache pas […] Qu'importe ce qu'il y a au bout. Ce qui vaut, ce qui restera. »
7.
Il y a peu de choses qui trompent les affres du temps, la joie évidemment, l'amitié dont on dispose ; « Tout ça a prouvé, Carmela, que la Commune n’est pas morte ». Il y a des lieux de vie, il y a des lieux de vitalité, il y a des lieux pour les vivants, qu'il s'agit maintenant de trouver. "Les mouvements n'en finissent plus, de faiblir et de s'essouffler" affirment les journaux affolés, catégoriques et résolus. « Après Dieu, l'art est mort, que les curés ne se la ramènent plus. Contre toute survie de l'art. Contre le règne de la séparation ». Toutes les choses sont communes, voilà bien une certitude pour la date opportune dont ceci n'est que le prélude.
8.
Il y a encore des souvenirs du temps bon, qui rompent le sort, réactivent les passions. Ce qui nous rend fort, nous délivre à raison, redonne corps à ce qui bâtit la maison. Car toutes les villes, sont semblables et sans saveur, sans deux ou trois êtres pour leur redonner cette épaisseur qui manque tant aux choses, pour réconcilier les vivants. À ces amis, forcément. D'aussi loin qu'on se tienne, il n'y a peut-être que ça qui nous sauve du désastre, de la perte, des fracas. D'aussi loin que se tiennent nos récits à plusieurs voix, qui disent l'amitié vraie, sans les mots même, parfois. « Siffle des airs voyous, marche le regard dur, Dans les joncs ton talon écrasant des couvées Découpe dans le vent en coquilles dorées L'air des matins d'avril et cravache l'azur. »
9.
« Il y a vingt ans, c’était le punk, le mouvement de 77, l’aire de l’Autonomie, les Indiens métropolitains et la guérilla diffuse. D’un coup surgissait, comme issu de quelque région souterraine de la civilisation, tout un contre-monde de subjectivités qui ne voulaient plus consommer, qui ne voulaient plus produire. » Elles ont quitté les usines, elles ont quitté les foyers, elles ont marché au plus loin et promis de ne jamais rentrer. Ce dont ils nous accusent c'est de conspirer. Mais conspirer veut dire, respirer ensemble. À nos façons nous sommes leurs fils et leurs filles, de ceux qui marchent sans savoir où aller, enfants perdus, s'avançant déballés, conspirant sous nos allures volubiles. « Qu'est-ce que je peux faire ? Je ne sais pas quoi faire » ? Plus de ligne de chance, puisqu'à l'évidence c'est rarement une chance, la guerre.
10.
Godot 02:49
Il y a ce moment qui dit que tout est à réinventer, ce temps révolu, ces fleurs fanées. Un rideau sur scène pour tenter de cacher ce qu'on ne croit plus pouvoir nous sauver. Aucune forteresse n'est assez sûre, pour se protéger du monde qui nous entoure, aucun fragment ne survit retranché, loin des puissances qui nous parcourent. « Ce qui est certain, c'est que le temps est long dans ces conditions, et nous pousse à le meubler d'agissements qui, comment dire, qui peuvent à première vue paraître raisonnables, mais dont nous avons l'habitude. Tu me diras que c'est pour empêcher notre raison de sombrer. C'est une affaire entendue. Mais n'erre-t-elle pas déjà dans la nuit permanente des grands fonds » ? Pour bâtir la maison, il faudra commencer par se déserter : rompre avec ce monde, faire sécession, c'est se déserter, soi-même.

about

Recorded in January 2019 by Antoine Lacoste at Corner Box Studio, Rocheservière, France.
Mixed the next month at the same place.
Mastered by Dan Coutant at Sun Room Audio, New York, United States.

Artwork and booklet by Atelier McClane.
ateliermcclane.com

Released on Stonehenge Records.
stonehengerecords.com

The money from the downloads will be donated to suport La Dérive, an autonomous café opened in Nantes, more informations here :
lajavadesbonsenfantsblog.wordpress.com
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http://www(dot)mediafire(dot)com/file/4pnk2ak4kofq4bi/Chavire%25CC%2581_-_Maintenant_Que_Les_Flammes_Sont_Partout.zip/file

credits

released July 4, 2019

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Chaviré Nantes, France

punk hardcore, nantes, france.

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